2011-01-13

Sécurité 2012

Ce que j'attends du prochain président en matière de sécurité:

"Quelques jours après le grand discours de Nick Clegg sur la liberté et la sécurité, que je souhaite saluer, voici ce que je compte mettre en oeuvre à compter de 2012, si les Français m'accordent leur confiance.

Sauf nécessité d'adaptation urgente, nous ne ferons pas plus d'une loi portant sur la sécurité au cours de la prochaine législature; elle se bornera à faire les adaptations nécessaires en fonction de nos obligations internationales et de mutations de la criminalité. Nous repousserons les lois d'affichage, les gesticulations démagogiques.

Notre effort ne sera pas concentré sur les textes et la réponse immédiate aux faits divers, même si j'ai bien l'intention de me déplacer lorsque c'est approprié, pour faire part de ma compassion aux victimes et pour me rendre compte des réalités du terrain.

Notre effort sera ailleurs, et c'est à cette aune que je veux être jugé dans ce domaine. Il sera porté sur la réallocation de moyens budgétaires vers la chaîne pénale: police, justice, prison. Afin que la criminalité soit prévenue, qu'elle soit identifiée et réprimée lorsqu'elle survient malgré tout, et que les peines soient effectivement exécutées. La sanction doit être certaine, prompte, et exécutée. Je précise que la saine institution du juge d'instruction, pour les affaires les plus sérieuses, sera préservée.

En matière de police, nous sortirons de la seule police d'intervention: vous verrez à nouveau une présence policière occasionnelle dans les villes, et pas seulement dans les 7e et 8e arrondissements de Paris. Cette police aura, comme le bobby anglais, la mission de rappeler les règles de la vie en commun lorsqu'elles sont transgressées, avant que la situation ne se dégrade au point d'exiger l'intervention policière musclée. Le lien entre policiers et citoyens sera ainsi reconstruit sur de nouvelles bases. Et, s'agissant de Paris, je souhaite que chaque maire d'arrondissement de Paris dispose de policiers municipaux.

La police et la gendarmerie seront dotées des meilleurs moyens que la technologie met à notre disposition, afin de continuer à améliorer notre efficacité et le taux de résolution des affaires. Il sera rendu compte démocratiquement des moyens technologiques mis en oeuvre. Cette technologie devra aussi bénéficier directement aux citoyens, par exemple pour faciliter le dépôt et le suivi des plaintes, ou la gravure antivol des véhicules.

Pour rassurer les effectifs, prompts à s'inquiéter, je précise que si certaines synergies sont possibles, il n'y aura pas de fusion entre la police et la gendarmerie, qui resteront deux forces distinctes au service de la sécurité de nos concitoyens.

Mois après mois, il y aura des opérations dans les quartiers où l'insécurité est avérée, nourrie par les trafics. Cette insécurité sera combattue et, dans toute la mesure du possible, traitée.

Les règles essentielles de notre vie commune seront rappelées à l'école, avec l'éducation nationale : tu ne tueras point, tu ne voleras point. Les règles essentielles du civisme, destinées à éduquer des citoyens dignes et responsables, désireux de construire plutôt que de détruire, d'aider plutôt que de nuire, seront enseignées.

L'implication des citoyens sera recherchée, en soutenant par exemple, là où ils souhaiteront en créer, les initiatives de neighbourhood watch : de vigilance de voisinage.

Quant à ceux qui n'appartiennent pas à la communauté nationale et qui en refusent les règles, nous ferons tout pour qu'ils quittent le territoire: la délinquance étrangère n'a pas sa place en France, quoi qu'en pense le politiquement correct. Nous entreprendrons au niveau national et international les démarches nécessaires pour que les considérations de sécurité publique priment le droit au respect de la vie privée et familiale.

Nous serons des militants de la sécurité routière.

Nous aurons un débat au Parlement un débat sur l'opportunité de la création, ou non, d'un monopole d'État sur le cannabis, identique à celui du tabac.

Enfin, trois fondations d'utilité publique seront créées, afin de permettre de constituer, au fil du temps, un capital qui permettra à la police et la gendarmerie, à la justice, aux prisons, d'être dotées des moyens utiles que le retour à l'équilibre budgétaire ne permettrait pas de leur accorder en quantité suffisante dans le délai souhaité.

La vie, la liberté, la propriété sont cardinales. La violence, le vol et la dégradation sont des actes, qui vont du crime grave à la simple nuisance, que nous ferons reculer. Je m'engage à y mettre les moyens, à en rendre compte, et à rendre compte aussi des causes des éventuelles difficultés que nous rencontrerons pour parvenir à la paix publique."

6 commentaires:

LOmiG a dit…

De qui est ce texte ?

Libertas a dit…

Il est signé d'un L comme Libertas

LOmiG a dit…

Excellent !

Libertas a dit…

Merci ! Quelques thèmes devraient constituer le coeur de la campagne de 2012 : sécurité, croissance, logement... et bien sûr retour à l'équilibre des finances publiques.

Il y a quelques aspects qu'on pourrait ajouter, s'agissant du périmètre du ministère de l'intérieur, mais je me suis limité à la sécurité.
Il faudrait ajouter quelque chose sur les collectivités locales: suppression du département, et restitution aux collectivités locales du pouvoir de déterminer leurs ressources: elles pourraient par exemple voter un pourcentage appliqué au revenu déclaré par leurs résidents: une flat tax locale; le système actuel de transfert de ressources dont le montant est fixé par l'Etat les a totalement déresponsabilisée et rendues dépendantes.

Libertas a dit…

Merci ! Quelques thèmes devraient constituer le coeur de la campagne de 2012 : sécurité, croissance, logement... et bien sûr retour à l'équilibre des finances publiques.

Il y a quelques aspects qu'on pourrait ajouter, s'agissant du périmètre du ministère de l'intérieur, mais je me suis limité à la sécurité.
Il faudrait ajouter quelque chose sur les collectivités locales: suppression du département, et restitution aux collectivités locales du pouvoir de déterminer leurs ressources: elles pourraient par exemple voter un pourcentage appliqué au revenu déclaré par leurs résidents: une flat tax locale; le système actuel de transfert de ressources dont le montant est fixé par l'Etat les a totalement déresponsabilisée et rendues dépendantes.

LOmiG a dit…

Excellent !