2010-11-09

Pour ou contre l'or


En contrepoint à mon article :
Libertas, L'or comme monnaie naturelle,

voici un point de vue totalement différent, mais non dénué d'arguments :
Charles Gave, L'or et la monnaie.

Je vous laisse comparer les deux, et vous serais reconnaissant de vos commentaires sous le présent billet.

2 commentaires:

Roman Bernard a dit…

« on peut échanger des droits sur l'or sans le transporter, dans un état de droit »

Tout le problème de l'étalon-or est là : comment faire pour y revenir quand l'état de droit n'est respecté ni au plan international, ni au plan national ? Et d'ailleurs, que devrait faire un Français qui projetterait d' acheter de l'or mais craindrait très légitimement la prédation de l'État ?

simple citoyen a dit…

Bon sujet et bonne idée de le mettre en ligne avec ces deux textes.
Je dois avouer d'emblée que je suis un partisan des thèses de Charles Gave, dont la pensée libérale est étincelante. Je ne saurais trop recommander sa lecture, notamment ses deux derniers livres. Je lui demande donc par avance de bien vouloir excuser la liberté que je prends pour essayer de rendre sa pensée.
Concernant la monnaie, on peut être étonné de lire sous sa plume sa nécessaire gestion (décentralisée précise-t-il) par l'état, garant de l'intérêt collectif, pensant à tort qu'il s'accommoderait volontiers d'une absence de l'état dans ce débat.
Le fond de sa pensée a trait plus à la détermination de la valeur qu'à la monnaie, il considère donc cette dernière comme simple convention nécessaire aux échanges. Il la désacralise en ce sens, et en particulier ne lui confère aucune valeur intrinsèque.
Aussi, telle que je comprends votre question sous-jascente, la nécessité de l'or comme monnaie-étalon, est une tentative de palier l'accaparement par le politique de la monnaie. Celle-ci cessant d'être une simple convention, car galvaudée par ceux mêmes qui sont supposés en garantir la neutralité. Charles Gave ne dit rien d'autre.
In fine, le débat donc n'est pas tant celui de la monnaie que celui de l'intégrité du système politique et de l'indépendance des banques centrales. Si la spoliation "légale" est possible, la recherche d'une valeur refuge peut se comprendre, mais reste probablement vouée à l'échec. Utiliser l'or comme étalon si celui-ci devient monopole de l'état, reviendra vite à la spoliation des particuliers par ce même état qui s'appropriera cet or au nom de la défense de la monnaie.
Un amical salut à l'ami Criticus qui a bien entrevu cette conséquence naturelle de l'état prédateur.