2006-02-08

Justice misérable

France

Les difficultés budgétaires n'excusent pas toutes les dérives judiciaires apparues dans la récente affaire dite d'Outreau.

Cette affaire a notamment illustré le recours manifestement excessif à la détention provisoire en France, au mépris de la présomption d'innocence. Cet abus de la détention provisoire est l'un des facteurs de l'encombrement des prisons françaises.

Mais cela ne suffit pas à éluder la pauvreté de la justice française, qui conduit à recourir toujours davantage au juge unique, juge inique selon le proverbe, plutôt qu'à la collégialité.

La justice représentait 1,9 % des dépenses de l'Etat en 2003, contre 14,7 % pour la défense et 1,7 % pour l'agriculture. Et les seuls intérêts de la dette représentaient 20 % en 2004 !

Il ne s'agit donc pas d'augmenter encore un budget de l'Etat qui n'est pas financé, mais de réallouer les moyens existants, au profit notamment de la justice, ministère régalien.

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